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  • dimanche 1 octobre 2017

    By the river of Babylon

    Kei Miller
    traduit de l'anglais (Jamaïque) par Nathalie Carré
    éd. Zulma
    20.50 €

    Augustown, quartier pauvre de Kingston. En cet après-midi d’avril 1982, Kaia rentre de l’école. Ma Taffy l’attend, assise sur sa véranda. La grand-mère n’y voit plus mais elle reconnaît entre toutes l’odeur entêtante, envahissante, de la calamité qui se prépare. Car aujourd’hui, à l’école, M. Saint-Josephs a commis l’irréparable : il a coupé les dreadlocks de Kaia – sacrilège absolu chez les rastafari. Et voilà Ma Taffy qui tremble, elle que pourtant rien n’ébranle, pas même le chef du gang Angola ni les descentes des Babylones, toutes sirènes hurlantes.
    On dirait bien qu’à Augustown, Jamaïque, le jour de l’autoclapse – catastrophe aux promesses d’apocalypse – est une nouvelle fois en train d’advenir. (Présentation de l'éditeur)

    " En s'éloignant un peu des préjugés sur les rasta et l'Afrique, l'auteur nous fait plonger dans la Jamaïque néocoloniale. Avec beaucoup d'humour et de justesse, la parole est saisie tour à tour par une poignée de personnages tous marginaux et pourtant trop ordinaires pour qu'on ait jamais pris la peine de les écouter. Tous souffrent, du gouverneur à la balayeuse, tous sont les rouages grinçants de la même meute, et l'auteur m'a fait aimer chacun d'entre eux.
    Kei Miller ne cède ni au moralisme ni au sentimentalisme, il nous embarque dans un conte rasta superbement rythmé dans les arômes de poussière et de sueur, auprès d'hommes et de femmes de vie et de légendes qui crient et chantent leur résistance. Le récit superbement mené jusqu'au trois-quarts du livre s'essouffle cependant à partir du moment où l'auteur reprend la parole à son compte, comme s'il était plus conscient des autres que de lui-même. L'histoire retombe finalement sur ses pattes et on referme immanquablement un livre qui marque et qui aime. "
    Félix, lecteur émérite
     

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