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  • vendredi 27 janvier 2017

    Un grand jour de rien

    Beatrice Alemagna
    éd. Albin Michel jeunesse
    15.90 €

     Ça commence dans l'ennui et la solitude : un jeune garçon arrive, avec sa mère,  dans une maison de campagne retirée et noyée par les pluies automnales. Autre chose semble peser lourd, qui n'est qu'évoqué : l'absence du père au bon « sourire émerveillé », qui ne sera pas explicitée. Chacun est isolé dans sa tristesse, et l'enfant, accablé,  n'a envie de rien, sauf de « tuer des martiens » sur sa console, avachi sur un vieux canapé. Sommé de faire enfin  «quelque chose», il sort avec son précieux engin, et va vivre « la pire tragédie du monde » : la console tombe à l'eau...  Quel merveilleux malheur ! D'abord anéanti, le garçon va s'ouvrir à ce qui l'entoure, terre, cailloux, petites bêtes, et poser un regard neuf sur tout. Cette attention au minuscule, aux odeurs, aux petits riens de la nature le reconnecte avec ses émotions. Son visage s'éclaire tandis que la palette chromatique du paysage, d'abord brouillée et sombre, s'illumine de trouées de soleil, composant un grandiose spectacle. Rentré chez lui, l'enfant, qui a su vivre le même émerveillement que son père et s'est ainsi rapproché de lui, ou de son souvenir, peut retrouver une relation pacifiée avec sa mère, tous deux « à l'écoute du même silence ».
    Claire

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